Vers 15h30, heure locale, le lundi 22 mars 2021, un incendie a débuté dans la section Balukhali du camp de réfugiés Rohingyas de Kutupalong, à Cox’s Bazar, au Bangladesh. S’alimentant des abris en bambou et en tuiles du plus grand camp de réfugiés du monde, le feu s’est rapidement propagé et n’a été contrôlé que vers minuit.
Notre partenaire, Caritas Bangladesh, s’est immédiatement mobilisé. Dans une vidéo enregistrée sur le site du camp à midi le 23 mars, Inmanuel Chayan Biswas, chef d’opération du programme local d’intervention d’urgence de Caritas Bangladesh, a déclaré : « Plus de 5 000 maisons et abris ont brûlé. De nombreuses personnes ont perdu leurs biens. Ils luttent maintenant pour se nourrir. »
Les examens du camp effectués depuis l’enregistrement de cette vidéo indiquent qu’au moins 15 personnes sont mortes et que quelque 400 sont portées disparues. Les abris de plus de 17 000 ménages ont été détruits. La plupart des quelques 88 000 personnes touchées se sont déplacées vers des sections voisines du camp pour trouver refuge chez des proches. M. Biswas craint que la surpopulation qui en résulte n’entraîne une recrudescence des cas de COVID-19, qui ont déjà tendance à augmenter.
S’impliquer pour aider
Caritas Bangladesh a constitué trois équipes d’intervention d’urgence chargées de procéder à une évaluation détaillée des besoins et de fournir une aide d’urgence. Ces équipes travaillent également en coordination avec d’autres organismes d’aide et des représentants du gouvernement.
Des stocks de secours d’urgence sont en train d’être préparés et des efforts sont en cours pour répertorier les familles touchées afin que les vivres, les articles non alimentaires et les kits d’abris d’urgence puissent être distribués efficacement. Compte tenu de son expertise en matière de réhabilitation d’abris, Caritas Bangladesh prévoit de contribuer principalement à l’effort conjoint de la société civile pour la reconstruction.
« Je partage ce message depuis le camp des Rohingyas au Bangladesh, en vous demandant votre soutien pour cette intervention cruciale », a déclaré M. Biswas, soulignant le besoin supplémentaire de ressources que cette dernière crise a créé dans la vie d’un peuple qui souffre depuis longtemps.
L’espoir de cet appel est que cet incendie, le deuxième en trois mois, attirera l’attention sur la question de la durabilité des camps et sur la complexité de la crise des réfugiés rohingyas.
* Photos par Anthony Rozario, responsable de la logistique, Caritas Bangladesh.
