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En cette Journée mondiale de l’alimentation, la faim reste une préoccupation urgente au Yémen

En cette Journée mondiale de l’alimentation, nous réaffirmons notre engagement envers les personnes les plus vulnérables du Yémen. Développement et Paix – Caritas Canada appuie un projet qui fournit des rations de base de farine, de haricots, d’huile, de sucre et de sel à 1100 familles vulnérables dans le district de Harib Al Qaramish au Yémen. Le projet, dirigé par l’Agence adventiste du développement et de l’aide humanitaire, est financé par la Banque canadienne de grains et appuyé par le gouvernement du Canada.

Une crise aux proportions alarmantes…

Il y a plus d’un an, l’ONU signalait que 8,4 millions de Yéménites étaient confrontés à une grave insécurité alimentaire et risquaient de mourir de faim. Le chef des affaires humanitaires de l’ONU, Mark Lowcock, avait lancé une mise en garde : « si les conditions ne s’améliorent pas, 10 millions d’autres personnes se retrouveront dans cette situation d’ici la fin de l’année ».

Comme son appel n’a pas été entendu, la situation au Yémen « risque presque certainement de s’aggraver », d’après l’envoyé spécial de l’ONU Martin Griffiths. Parlant de la guerre civile insoluble, Griffiths dit que « chaque jour de conflit supplémentaire ajoute à la tragédie et à la misère ».

…et aux antécédents complexes

En 2011, un soulèvement du printemps arabe remplaçait le président yéménite autocrate Ali Abdullah Saleh par son adjoint, Abdrabbuh Mansour Hadi. L’autorité du nouveau président a été affaiblie par un ralentissement de l’économie, un secteur agricole défaillant et des forces de sécurité peu coopératives. Ce qui a permis aux rebelles Houthi de s’emparer de vastes étendues de territoire dans le nord du pays. Début 2015, ils ont pris la capitale, Sanaa, mis le président en fuite et commencé à gagner le soutien de ceux qui n’appartenaient pas à leur base traditionnelle au sein de la minorité chiite Zaidi.

En mars 2015, après qu’un dirigeant houthi eut menacé d’envahir l’Arabie saoudite, le président destitué a demandé l’aide des Saoudiens. Refusant de laisser grandir une force chiite qu’on dit soutenue par l’Iran, l’Arabie saoudite a pris la tête d’une coalition d’États du Golfe et lancé des frappes aériennes contre le Yémen. Avec le soutien des Britanniques, des Américains et des Français, cette campagne était censée réinstaller le président Hadi en quelques semaines.

Plus de quatre ans plus tard, si l’on excepte des cessez-le-feu fugaces, conflit interne et bombardement aérien font toujours rage. Des millions de personnes ont été déplacées. Des centaines de milliers de personnes ont contracté le choléra et des millions d’autres sont confrontées à la famine. L’économie ne fonctionne plus et l’aide humanitaire tristement inadéquate qui arrive au Yémen ne peut être acheminée aux destinataires vu l’aggravation de la situation sécuritaire.

Un engagement soutenu

En plus d’aider à répondre à leurs besoins alimentaires urgents, Développement et Paix s’engage à appuyer la population du Yémen de façon soutenue afin qu’ils puissent vivre dignement. Convaincus que des problèmes complexes tels que ceux qui affectent le Yémen exigent une consolidation de la paix patiente et holistique, nous forgeons des partenariats avec des organisations locales qui s’efforcent de rassembler les communautés pour créer une citoyenneté consciente, engagée, pacifique et dynamique. Cependant, ce travail prend beaucoup de temps, il est souvent dangereux et il exige toujours beaucoup de ressources. Nous ne pouvons le poursuivre sans votre générosité.

Crédit photo : ADRA Yémen

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