C’est avec une profonde tristesse que Développement et Paix – Caritas Canada a appris que Dilma Ferreira Silva, une coordonnatrice régionale de notre partenaire brésilien, le Mouvement pour les personnes affectées par les barrages (MAB), avait été tuée le vendredi 22 mars dernier, dans l’État amazonien de Pará.
Dilma Ferreira Silva était une militante engagée ainsi qu’une leader reconnue qui a lutté pendant trois décennies pour les droits des populations affectées par le méga projet de barrage hydroélectrique de Tucuruí, sur le fleuve Tocantins en Amazonie brésilienne. On estime que ce barrage a causé le déplacement d’environ 32 000 personnes, de même que de graves dégâts environnementaux.
En 2017, le Brésil faisait déjà figure, pour la troisième année consécutive, du pays le plus dangereux pour les défenseurs de la terre et de l’environnement, avec 57 meurtres rapportés dont 80% ont eu lieu dans le bassin amazonien. Ces leaders défendaient non seulement les droits humains, mais ils protégeaient aussi les forêts et les rivières de l’Amazonie, essentielles à la survie de toute la planète.
Dans une lettre, Développement et Paix se joint à plus d’une centaine d’autres organisations provenant de plus de 25 pays pour exprimer sa solidarité auprès de la famille de Dilma et de notre organisation partenaire, le MAB. La lettre demande une investigation complète, indépendante et impartiale de l’assassinat de Dilma Ferreira Silva, ainsi qu’un procès pour ceux qui ont perpétré ou commandé ce crime odieux.
La lettre demande également aux autorités brésiliennes de faire en sorte que la législation nationale de même que les obligations internationales du pays pour la protection des défenseurs des droits humains et de l’environnement soient intégralement mises en application, incluant des actions de prévention pour éviter de futurs actes de violence.
Voici la lettre en espagnol : aida-americas.org/es/prensa/pronunciamiento-sobre-el-asesinato-de-dilma-ferreira-silva
