L’heure du repas en Bolivie – une immersion culturelle

marché en Bolivie

Sept jeunes Québécoises et Québécois effectuent actuellement un stage d’initiation à la solidarité internationale en Bolivie dans le cadre du programme Québec sans frontières (QSF). Ils participent aux activités du CEPROSI, le Centre de promotion et de santé intégrale, partenaire de Développement et Paix – Caritas Canada.

La mission du CEPROSI est de promouvoir la santé globale et de faciliter l’accès aux soins de santé de la population des zones périurbaines de La Paz. Dans le cadre de son programme, le CEPROSI effectue la promotion de la loi 775 et organise diverses activités favorisant la saine alimentation. Les stagiaires participent à ce projet. Au courant de leur séjour, le groupe nous partage le récit de leurs expériences.

Lorsqu’arrive l’heure de l’almuerzo dans ma famille, c’est une fête. C’est digne d’un grand repas de famille au Québec, à la différence que cela se répète quotidiennement. En effet, tous les membres de la famille, peu importe leur occupation de la matinée, retournent à la maison pour ce repas. Lorsque la petite aiguille atteint le « 1 » de l’horloge, il est temps pour moi et les deux autres stagiaires qui sont aussi mes colocataires de monter jusqu’à la cuisine. Il n’est pas rare, lorsque nous sommes un peu en retard, d’entendre notre mère crier dans la cage d’escalier qu’il est temps pour nous de venir, et au plus vite. 

Une fois le dernier étage atteint, il faut sortir sur le toit, où une vue vers El Alto et la ligne de téléphérique rouge nous émerveille de nouveau jour après jour. Puis, nous entrons dans la cuisine rejoindre le reste de la famille. Nous nous assoyons toujours proche du père avec lequel nous avons de belles discussions sur les différences entre le Québec et la Bolivie. Autour de la table se trouvent aussi nos quatre sœurs, âgées de 24 à 30 ans, ainsi que la fille de l’une d’elle. Quant à notre mère, il faut attendre un peu plus longtemps avant qu’elle ne nous rejoigne à la table. En effet, notre mère est une chef hors pair et elle ne peut s’asseoir que lorsque tout est bien prêt et que tout le monde est servi.

De plus, dans notre famille, deux des filles sont végétariennes, ce qui fait bien notre affaire, car nous le sommes aussi toutes les trois. Cela est assez rare en Bolivie, où la viande est indissociable de la culture. Nous commençons le repas avec une soupe, souvent aux légumes ou aux noix, puis le repas arrive sur la table. Il y a toujours plusieurs plats, tous aussi délicieux les uns que les autres, et tout le monde peut se servir soi-même, ce qui n’est pas très fréquent en Bolivie. Bien sûr, les patates, le riz et les pâtes sont omniprésents dans tous les repas. 

Manger en Bolivie, c’est une immersion culturelle, et c’est bien sûr assez différent de nos habitudes au Québec. Tout le monde a dès lors subi un petit choc culturel de ce côté, mais nous avons tous fini par s’adapter. S’alimenter est bien vite devenu un plaisir parsemé de découvertes quotidiennes. Ce qui aide toujours dans les moments où l’on se sent un peu loin culinairement de la maison, c’est de cuisiner des crêpes ou encore de la poutine avec sa famille, un plaisir partagé des deux côtés.

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