Prier pour la paix au Soudan

Par Minaz Kerawala, Conseiller en communication et relations publiques

Le 15 avril 2023, un conflit armé a éclaté entre le général Abdel Fattah al-Burhan, chef de l’armée et dirigeant de facto du Soudan, et le général Mohamed Hamdan ‘Hemeti’ Dogalo, chef des forces paramilitaires de soutien rapide. Une semaine plus tard, le pape François a invité les fidèles à prier pour le peuple soudanais.

La semaine dernière, de multiples cessez-le-feu ont échoué, et le conflit, qui ne faiblit pas, a fait quelque 850 victimes et déplacé plus de 1,4 million de personnes.

Répondant à l’appel du Saint-Père à la prière, Développement et la Paix ― Caritas Canada a organisé au niveau national un Chapelet pour la paix au Soudan en ligne le samedi 27 mai 2023. Plus de 170 personnes de tout le pays se sont inscrites à l’événement.

Nicolas Kalgora, animateur au Nouveau-Brunswick, et Monica Nino, animatrice en Alberta, ont animé le chapelet en français et en anglais respectivement. Dans son allocution de bienvenue, la directrice des communications et campagnes, Hélène Gobeil, a rappelé que « la situation [au Soudan] reste grave depuis quelques semaines. » Elle a remercié les participant·e·s de s’être joints au chapelet, qui serait enregistré et envoyé à nos partenaires soudanais pour témoigner de la solidarité des Canadiennes et des Canadiens.

Dominique Godbout, chargée de programmes d’aide humanitaire, a ensuite expliqué les antécédents, les antagonistes et les effets du conflit. S’appuyant sur les renseignements recueillis sur le terrain auprès de partenaires avec lesquels elle entretient des contacts quotidiens, Mme Godbout a présenté sur une carte les pertes humaines et les déplacements de population et résumé les effets de la déstabilisation sur l’agriculture, les soins de santé et l’aide humanitaire. « La quasi-totalité des hôpitaux de Khartoum et du Darfour ne fonctionnent plus », a-t-elle indiqué, ajoutant qu’un cinquième de la population soudanaise risquait d’être confronté à une grave insécurité alimentaire dans les mois à venir.

Mme Godbout a également donné un aperçu du projet que nous réalisons avec CAFOD, qui a bénéficié à 12 500 réfugié·e·s éthiopien·ne·s dans le camp de réfugié·e·s de Tunaydbah dans l’État d’Al Qadarif (Gadaref). Elle a décrit comment les besoins physiques, sociaux et de protection des survivantes de la violence basée sur le genre sont particulièrement pris en compte par la mise en placed’un espace sécurisé dédié aux femmes et aux filles.

Afin de refléter l’universalité de l’aspiration à la paix et la multiculturalité des participant·e·s, des bénévoles ont récité cinq dizaines du rosaire en français (Aïcha Saoukpamrou), en anglais (Monica Nino et Oscar Javier Baron Ruiz), en arabe (Ingrid Boutros) et en espagnol (Ivanna Romero). Pour chaque dizaine, Mme Godbout a formulé une intention en rapport avec les préoccupations de la population soudanaise touchée par le conflit. Les participant·e·s ont prié et répondu dans leurs langues préférées.

Enfin, Mgr Pierre Goudreault, évêque de Sainte-Anne-de-la-Pocatière et membre de notre conseil national, a prononcé la bénédiction de clôture. Il a remercié toutes les personnes qui ont contribué à l’organisation du chapelet. « La paix commence d’abord dans nos cœurs, et la prière est un beau chemin important de paix et de solidarité », a-t-il dit en priant : « Que la méditation du chapelet que nous avons célébrée touche les cœurs des dirigeants, afin que la paix advienne au Soudan. »


Voir l’enregistrement du rosaire ici :

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