Reel Justice : un festival de films qui réunit, qui inspire et qui prend de l’ampleur

Par Rita Bailey, Présidente du conseil diocésain de Développement et Paix pour le diocèse d’Hamilton

Les films du festival Reel Justice sont promus sur les médias sociaux à l’aide de bannières comme celle-ci, qui annonçait la projection du mois dernier.

Je n’en croyais pas mes yeux quand j’ai vu défiler les inscriptions à la session Zoom pour la projection du film Doctrine of Discovery : Stolen Lands, Strong Hearts dans le cadre de notre festival Reel Justice1. Elles provenaient de tout l’Ontario. Puis d’autres provinces apparurent : l’Ouest, l’Est, et le Québec! Ce tsunami de noms continuait d’entrer, et j’imaginais notre compte Zoom au bord de l’explosion. Mais je n’avais pas à m’en faire. Notre animatrice locale de Développent et Paix ― Caritas Canada, Emily Lukasic, était totalement en contrôle.

Au final, nous avons eu une assistance de plus de 100 personnes. Pas mal pour un festival qui avait débuté en présentant des films sur la justice à la bibliothèque diocésaine, dans le sous-sol de l’église. Au premier visionnement, nous avions UNE SEULE personne, pour trois membres très stressés de l’initiative Reel Justice!

Les graines de ce festival ont été semées il y a six ans par Heidi Matthews et Kojo Damptey, respectivement présidente de notre conseil diocésain et animateur pour le sud-ouest de l’Ontario à cette période. Ils cherchaient des moyens de mobiliser les gens sur la justice sociale, autrement que par des courriels et des bulletins paroissiaux. Une collaboration avec Dominy Williams de la bibliothèque Bishop Farrell, dans le diocèse de Hamilton, a mené à la naissance du festival de films Reel Justice. Avec le temps, nos compétences promotionnelles se sont améliorées, et l’auditoire pour ces événements en personnes a augmenté, mais sans jamais dépasser le nombre de 30 à 40 personnes.

Puis la COVID a frappé. Les représentations en personne n’étaient plus possibles, alors nous nous sommes ajustés et avons présenté les films en ligne. Grâce à la générosité du diocèse d’Hamilton, notre budget a augmenté et nous avons diversifier notre répertoire en présentant des films actuels sur toutes sortes de sujets, allant des travailleurs étrangers temporaires au racisme environnemental. Nous avons également constaté que lorsque nous avions une personne invitée pour enrichir l’expérience, plus de gens s’inscrivaient.

Conscients de notre mission de sensibiliser à la justice des personnes de tous les âges, nous présentons un film familial au moins une fois par année, et nous collaborons avec les jeunes aussi souvent que possible. Lors de notre première soirée familiale, qui présentait le film To The Arctic, une troupe complète de Guides/Brownies s’était inscrite! Cette année, nous espérons collaborer avec une école secondaire catholique pour présenter le film The Letter. Nous envisageons même une expérience de visionnement hybride, ce qui serait une première pour nous.

Le printemps dernier, nous avons été bien impressionnés de recevoir une invitation de la chaîne de télé Sel et Lumière pour venir parler de notre festival Reel Justice dans le cadre de l’émission BEHOLD. L’émission (en anglais), diffusée en novembre 2022, est toujours disponible pour les abonnés de Sel et Lumière.

Voici quelques conseils pour celles et ceux qui aimeraient lancer un festival de films dans leur région :

  1. Commencez petit, présentez 4 à6 films par année.
  2. Collaborez avec d’autres groupes : votre bibliothèque diocésaine ou bureau de l’éducation, des groupes environnementaux, des centres autochtones, ou d’autres organisations de justice sociale.
  3. Faites beaucoup de promotion, sur les sites web des diocèses, dans les bulletins, via la liste d’envoi de Développement et Paix ― Caritas Canada et d’autres groupes ou organisations de foi. Commencez la promotion au moins un mois avant le visionnement, avec des rappels plus près de la date.
  4. Assurez-vous d’inclure les jeunes et les familles.
  5. Tenez-vous-en à une durée de deux heures. La durée du film déterminera la durée des discussions.
  6. Prenez le temps de bien planifier. Cela peut prendre quelques mois pour sélectionner une liste de films et de personnes à inviter, pour les contacter, pour obtenir les permissions nécessaires ainsi qu’un budget.

Le commentaire post-projection que je préfère est celui de cette auditrice, membre d’une congrégation unitarienne, qui nous remerciait d’avoir présenté le film There’s Something in the Water, sur le racisme environnemental. Elle a dit : « Je ne savais pas que l’Église catholique faisait des choses comme ça ».

Nous sommes toutes et tous appelés à répandre l’Évangile. C’est ce que nous faisons à Développement et Paix- Caritas – Canada Nous invitons les gens à « venir voir ». Les personnes organisatrices du festival de films Reel Justice vous mettent au défi de créer votre propre événement et de lancer des invitations. On ne sait jamais qui peut répondre. Peut-être une seule personne. Ou bien une centaine!

Cliquez ici pour vous inscrire à la prochaine projection (en anglais) de Reel Justice.

  1. Note de la traductrice : le nom du festival joue sur les mots reel/bandes vidéo et real/véritable.
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