Réflexion du 10 avril 2022 – 6e dimanche du Carême

Lectures : Isaïe 50,4-7 ; Psaume 22,8-9.17-18.19-20.23-24 ; Philippiens 2,6-11 et 2,8-9 ; Luc 22,14-23.56 ou Luc 23,1-49

Allez à ce village d’en face. À l’entrée, vous trouverez un petit âne attaché, sur lequel personne ne s’est encore assis. Détachez-le et amenez-le. Si l’on vous demande : « Pourquoi le détachez-vous ? » vous répondrez : « Parce que le Seigneur en a besoin. » – (Luc 19,30-31)

Qu’est-ce que le Seigneur pourrait attendre de nous ?

Une des images les plus parlantes que nous ayons de Jésus Christ dans l’Évangile, c’est le mouvement. De ville en ville, de village en village, d’un décor à l’autre, il marche, il avance sans crainte et fond son histoire avec celle des femmes et des hommes qu’il est venu servir. Nous le voyons nouer avec son peuple une relation de paix : il leur apporte quelque chose, mais eux le nourrissent, l’hébergent, lui font une onction d’huile et célèbrent son nom. Le jour du dimanche des Rameaux, il demande un âne, humblement, pour entrer dans la ville en Roi de Paix. Aujourd’hui, nous sommes toujours son peuple et il est toujours notre maître qui vient à nous, humblement, sur un âne qu’on lui a donné.

La paix, c’est de vivre des relations équitables avec Dieu, entre nous et avec toute la Création. Jésus est mort pour restaurer les relations avec Dieu en notre nom. Il nous enseigne à donner la priorité à l’amour, à la miséricorde et à la compassion pour toutes les personnes, quels que soient leurs antécédents, leur religion, leur état de santé ou leur compte en banque. Voilà ce que rend possible le rétablissement de notre relation à Dieu. Jésus ne fait pas que jeter les bases de cette relation : il nous appelle aussi à la vivre, à nous sentir entraînés de tout notre être dans cette réalité nouvelle.

Srey Packly[1], de la province de Kampong Thom au Cambodge, peut nous montrer comment construire des relations équitables ! En 2016, elle a intégré un programme de pêche communautaire mis en place par un partenaire de Développement et Paix – Caritas Canada qui s’appelle Développement et Partenariat en Action (DPA). Là, Packly, qui vient d’une longue lignée de pêcheurs, a acquis les connaissances et les compétences nécessaires pour préserver le stock de poissons dans la rivière. La relation de sa communauté avec les poissons s’étend à la santé de la rivière et de son écosystème. Packly et sa communauté s’occupent des plantes aquatiques de la rivière, ce qui contribue à la garder propre et salubre pour les poissons. Sa communauté utilise également cette rivière désormais florissante et bien entretenue pour irriguer ses cultures, ce qui les rend plus résistantes aux effets des changements climatiques. Chaque jour, nous voyons le cycle de la vie et des relations équitables se mettre en place dans la communauté de Packly ; de la rivière aux terres agricoles au village, et vice-versa, dans l’harmonie.

Aujourd’hui, prenons le temps de réfléchir à la manière dont nous pouvons progresser dans une relation équitable avec Jésus, avec nos sœurs et frères, et avec toute la Création. Lors de nos visites (virtuelles ou en personne), en partageant un café ou un thé (de provenance équitable, de préférence), en offrant ce que nous avons et en demandant ce dont nous avons besoin, nous pouvons partager notre histoire, accueillir les idées des autres et continuer d’approfondir la conscience que nous avons de notre prochain en cheminant ensemble. Arrêtons-nous aujourd’hui et réfléchissons à toutes les façons dont le Seigneur nous a guidés au cours des 40 derniers jours (ou des 40 dernières années !) vers une relation toujours plus profonde avec Lui, avec sa communauté et avec le monde naturel. Comment nous appelle-t-il à agir, à parler et à témoigner de la paix dans ces relations, nous qui avançons aujourd’hui ?

Une façon dont vous pourriez être appelés à progresser sur la voie de la paix serait de vous abonner à l’infolettre de Développement et Paix (sur la page d’accueil de notre site Web, déroulez et allez jusqu’au bas du texte). C’est une excellente façon de s’informer de ce que font nos partenaires pour la paix dans leur milieu et de ce que vous pouvez faire pour la paix ici au Canada. Vous pourriez aussi devenir membre de Développement et Paix et prolonger votre action pour la paix au-delà du Carême de partage en vous associant aux Partagens. Cela vous permettra d’inscrire la mission de paix à votre budget mensuel, de prier pour nos partenaires et de participer à nos nombreuses activités pendant toute l’année.

Quelle que soit la façon dont vous vous sentez appelés à approfondir ou à continuer votre don pendant l’année qui vient, j’espère que vous pouvez déjà respirer l’esprit d’harmonie qui anime Développement et Paix, ses partenaires comme le DPA et la vie de femmes engagées comme Srey Packly.

Le Seigneur a besoin de nous. Continuons de marcher à sa suite.

Vous avez raté votre don au Carême de partage cette année ? Il n’est jamais trop tard pour contribuer à changer les choses.


[1] Dans les noms khmers, le patronyme précède le prénom.

Michael Leblanc, animateur pour la province de la Saskatchewan et le diocèse de Keewatin-Le Pas, Développement et Paix – Caritas Canada

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