Réflexion du 26 février 2023 – 1er dimanche du Carême

Lectures : Genèse 2, 7-9 ; 3, 1-7a, Psaume 50 (51), 3-4, 5-6ab, 12-13, 14.17, Romains 5, 12.17-19, Matthieu 4, 1-11

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.

Psaume 50, 12

Retour aux sources

Face aux défis, voire au chaos de la vie, le Carême est un cadeau. C’est un temps de recul et de recueillement qui permet le ressourcement et prépare au renouvellement. C’est une belle invitation pour revenir à l’essentiel et offrir le meilleur de soi-même. C’est aussi un appel à la pénitence, à la prière et au partage.

En ce premier dimanche du Carême, l’Évangile nous invite à réfléchir à notre propre vie spirituelle et à notre appel à suivre Jésus. Nous découvrons comment Jésus résiste aux tentations au désert pendant qu’il y jeûne quarante jours et quarante nuits.  

« La faim est une bonne discipline », disait Ernest Hemingway. Jadis, on pratiquait le jeûne pour faire face à la fin des réserves hivernales. Jésus, lui, a suivi l’Esprit Saint jusqu’au désert pour y éprouver sa foi. Le jeûne a aussi des vertus thérapeutiques. Le corps se débarrasse du superflu pour faire place à l’essentiel. Si le jeûne aiguise d’abord les sens puis les apaise, il éclaircit et fortifie surtout l’esprit qui en fait usage.

Le jeûne et le désert prédisposent aussi au silence et préparent à la prière pour [r]établir un dialogue sincère dans le silence de notre cœur avec le Créateur. Si le silence est d’or, c’est parce qu’il est rare et donc précieux. C’est dans le silence qu’on peut entendre le chant de la Terre et le cri de ses enfants. C’est dans son éloquence que la réponse à nos questions nous est souvent révélée.

Ayant profité de ce temps pour reconnaître nos manquements et renoncer au péché, nous voici déjà mieux disposés pour discuter avec Dieu, le prier et lui demander en toute humilité : « Rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne » (Ps 50, 14).

Partager, c’est l’occasion d’accueillir, apprécier et accomplir ce qui est juste et bon. « […] l’accomplissement de la justice par un seul [Jésus] a conduit tous les hommes à la justification qui donne la vie » (Rm 5, 18). On peut aussi vivre simplement pour que d’autres puissent simplement vivre. Comme une seule bougie suffit déjà à éclairer la nuit, chaque main tendue et chaque pain partagé contribuent à assurer la survie des siens.

À Développement et Paix ― Caritas Canada, nous croyons que chaque personne a de la valeur et que chaque geste compte, y compris le plus petit. Il est de notre devoir de défendre les droits et la dignité de quiconque en est dépouillé. Et puis le Salut de l’un.e, comme sa survie, ne passe-t-il pas par celui de chacun.e ? Plus que la seule charité chrétienne, c’est ce qu’on appelle la solidarité humaine.

Ce Carême, soyons Solidaires pour la terre et pour ses enfants qui la défendent et en dépendent. Notre mission consiste à saisir chaque occasion pour faire le Bien : investir son temps, son argent et ses talents au profit de celle ou celui qui vient, de son prochain dans le besoin.

Les lectures d’aujourd’hui nous aident non seulement à comprendre l’importance de résister aux tentations et de la fidélité à notre appel spirituel, mais aussi l’importance d’être des témoins fidèles de l’amour et de la justice de Dieu dans le monde.

Rappelons-nous que chaque enfant, femme, homme rassasié.e a, quelque part dans le monde, une sœur, un frère qui a faim, froid, soif – de justice.

Par Philippe Lafortune, animateur pour le Centre et Sud du Québec, Développement et Paix ― Caritas Canada
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