L’actuelle crise au Soudan, un conflit armé entre deux généraux – le chef de l’armée Abdel Fattah al-Burhan et Mohamed Hamdan « Hemeti » Dogalo, chef des forces paramilitaires de soutien rapide – a débuté il y a un an aujourd’hui. Ses racines, cependant, sont beaucoup plus lointaines et remontent à l’héritage complexe du colonialisme, notamment les frontières mal tracées et les fréquentes ingérences étrangères, ainsi que les tensions ethniques qu’elles ont entraînées et attisées.
Une semaine après le début des combats, le pape François invitait les fidèles à prier pour le peuple soudanais, un appel auquel Développement et Paix – Caritas Canada a répondu en organisant un Chapelet pour la paix au Soudan le 27 mai 2023.
En novembre 2023, le Saint-Père a adressé « un appel pressant aux responsables locaux, afin qu’ils favorisent l’accès à l’aide humanitaire et, avec la contribution de la communauté internationale, qu’ils travaillent à la recherche de solutions pacifiques. »
Crise au Soudan : un an après
Aujourd’hui, l’appel du pontife a été repris dans une déclaration commune publiée par un groupe d’organisations de la société civile, dont Développement et Paix – Caritas Canada, Caritas Afrique, Caritas Internationalis, CAFOD, Catholic Relief Services et le Jesuit Refugee Service.
La déclaration attire l’attention sur les conséquences désastreuses de la guerre : plus de 15 000 morts dans les hostilités, des violations flagrantes des droits humains, le déplacement de millions de personnes et la menace de famine qui pèse sur des millions d’autres. Elle appelle également à une augmentation considérable du financement de l’aide, à la mise en place de corridors humanitaires transfrontaliers et à l’instauration d’un cessez-le-feu urgent.
