Un Avent de la force : l’histoire de Noor Fatima

Par Minaz Kerawala, Conseiller en communications et relations publiques

En novembre 2022, Caritas Bangladesh a invité Développement et Paix et d’autres membres de Caritas Internationalis à une réunion des partenaires internationaux pour l’aider à revoir son programme d’intervention d’urgence auprès des réfugié.e.s rohingyas. Les personnes déléguées ont visité les camps de Cox’s Bazar qui abritent la plus grande population de réfugié.e.s au monde. Les histoires de l’Avent de cette année ont été recueillies dans et autour de ces camps.

Noor Fatima (à droite) montre la bonne technique pour attacher solidement les jambes de bambou.

Elle sera, contre la chaleur du jour, l’ombre d’une hutte, un refuge, un abri contre l’orage et la pluie.

Isaïe 4,6

Bien que le bambou ait une résistance à la traction supérieure à celle de l’acier, les structures en bambou mal construites peuvent être fragiles. Leur renforcement est une préoccupation majeure pour les ingénieurs de Caritas Bangladesh qui conçoivent des abris pour les Rohingyas dans le plus grand camp de réfugié.e.s du monde, à Cox’s Bazar.

Des abris résistant aux tempêtes

Le gouvernement du Bangladesh, qui souhaite que le million de réfugié.e.s rohingyas retourne un jour en Birmanie (Myanmar), ne veut pas donner un air de permanence aux camps de réfugié.e.s. Il interdit donc l’utilisation de matériaux de construction durables comme le béton. Les abris doivent donc être construits en bambou et en bâche, qui ne résistent pas très bien aux cyclones qui secouent souvent cette région côtière.

C’est ce qui rend vital le programme d’abris de Caritas Bangladesh. Grâce au financement d’Affaires mondiales Canada (AMC) et aux contributions des personnes donatrices de Développement et Paix ― Caritas Canada, le programme offre une formation et un soutien pour la construction et l’entretien d’abris mieux conçus et plus durables.

« Il est très important que nos spécifications soient parfaitement suivies », déclare Sanzida Rahman, responsable du programme d’abris de Caritas Bangladesh. À titre d’exemple, elle a montré une attache croisée qui maintient fermement un squelette de démonstration en bambou dans un centre de formation aux abris financé par l’AMC. « Les ingénieurs insistent sur ce point car il rend la structure stable », explique Mme Rahman. Malheureusement, dit-elle, la plupart des gens ont l’habitude d’oublier cette étape.

Grâce au financement d’Affaires mondiales Canada (AMC) et aux contributions des personnes donatrices de Développement et Paix ― Caritas Canada, le programme offre une formation et un soutien pour la construction et l’entretien d’abris mieux conçus et plus durables.

Le type de travail qu’elle effectue est généralement réservé aux hommes, mais cela ne perturbe pas Mme Fatima. Elle porte son casque et son gilet de haute visibilité comme des insignes d’honneur.

Ses revenus lui permettent de mieux subvenir aux besoins de ses deux filles. Mais le travail est également devenu une source d’épanouissement.

Maintenir les standards

Heureusement, cet oubli n’est plus un problème tout simplement parce que Noor Fatima ne le tolère pas. « Je m’assure que tout est fait correctement », affirme cette femme rohingya de 25 ans.

Mme Fatima est une travailleuse rémunérée dans le cadre du programme d’amélioration des abris et des quartiers de Caritas Bangladesh. « Je construis des égouts et des murs de soutènement ; j’assemble des entretoises et des contreventements ; je fabrique des garanjas [treillis de ventilation] », dit-elle fièrement. Elle réjouit probablement le cœur des ingénieurs lorsqu’elle ajoute : « Et je veille toujours à ce que les attaches croisées soient faites correctement. »

La garantie de 16 jours de travail par mois est ce qui a attiré Mme Fatima vers ce travail. Ses revenus lui permettent de mieux subvenir aux besoins de ses deux filles. Mais le travail est également devenu une source d’épanouissement. « Les gens sont très heureux et reconnaissants lorsque je construis ou répare leurs abris ou que je les forme à le faire eux-mêmes », dit-elle.

L’œuvre d’une femme forte

Le type de travail qu’elle effectue est généralement réservé aux hommes, mais cela ne perturbe pas Mme Fatima. « Je n’ai aucun mal à faire des travaux, même lourds. Je peux travailler sur les toits, soulever de lourdes charges et utiliser une scie », dit-elle. Elle porte son casque et son gilet de haute visibilité comme des insignes d’honneur.

« J’encourage les autres femmes à s’inscrire. C’est un bon travail pour des femmes fortes », déclare Mme Fatima. En envoyant un joyeux « Dhonyabaad » (merci) aux Canadiennes et Canadiens qui soutiennent son emploi, elle ajoute : « Nous avons besoin de plus de votre générosité, car il y a tellement de choses à faire ici. »

Dans les pays du Sud, les partenaires de Développement et Paix comme Caritas Bangladesh transforment des personnes comme Noor Fatima, qui n’étaient que des bénéficiaires d’aide, en bénéficiaires de la gratitude et de l’estime de leur peuple. Et ils ne peuvent le faire qu’avec votre soutien.

En cette saison de grâce, pensez à faire un don pour que nos partenaires puissent continuer à renforcer les communautés vulnérables.


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