Réflexion du mercredi des Cendres : Les valeurs de Développement et Paix

Évangile: Matthieu 6, 1-6.16-18

Dans la mouvance du concile Vatican II, les évêques Canadiens ont fondé en 1967 le mouvement Développement et Paix – Caritas Canada. Créé en tant qu’organisme officiel de solidarité internationale de l’Église catholique au Canada, Développement et Paix a été confié aux personnes laïques. Dans ce contexte, les évêques Canadiens ont choisi de redonner un sens au carême en proposant un carême en solidarité avec les personnes appauvries. Ainsi, depuis 1968, la campagne Carême de partage prend vie dans les paroisses à travers le Canada afin de sensibiliser le public aux enjeux vécus par les populations du Sud et à encourager l’aumône. En ce mercredi des Cendres, je propose de revisiter non seulement la signification de l’aumône, mais également des deux autres mots phares du carême, soit le jeûne et la prière, qui prennent tout leur sens à travers la campagne Carême de partage.

L’aumône

Dans la démarche du carême, nous sommes invités à pratiquer l’aumône en solidarité avec les plus démunis. De plus, l’Évangile nous invite à le faire avec humilité, dans le secret de notre cœur. Le pape François, dans La joie de l’Évangile, nous exhorte en effet à une : « solidarité désintéressée » et nous demande de nous ouvrir à l’autre sans attendre quelque chose en retour. Ce carême, vivons l’option préférentielle pour les pauvres. Prenons le temps de participer au Carême de partage et de nous mettre à l’écoute des besoins et des espoirs des plus démunis de notre temps.

Le jeûne

Nos sociétés occidentales sont caractérisées par la surconsommation. Pourtant, en tant que chrétiennes et chrétiens, nous sommes invités à favoriser le bien commun. Un document du Vatican publié en 2018 affirme qu’un « égoïsme aveugle » met en danger ce bien commun et entrave la nécessité de « partager la richesse et d’éliminer les inégalités aujourd’hui si aigües ». Sans parler également de l’impact que cet égoïsme a sur notre maison commune, désaxant l’équilibre fragile de notre planète. Nous sommes invités, en ce temps de carême, à freiner notre consommation et à jeûner pour apprendre à partager avec nos sœurs et nos frères dans le besoin.

La prière

En ce mercredi des Cendres, Jésus nous invite à prier et à se recueillir. La prière est d’abord personnelle, elle se vit à l’intérieur de chacune et chacun d’entre nous. Elle nous permet d’être en contact avec notre Dieu qui nous accompagne quotidiennement. Cela dit, la prière est aussi communautaire et peut être vécue avec d’autres, nous offrant la chance de grandir et de fortifier notre foi. Finalement, la prière représente un acte de solidarité par lequel nous demandons à Dieu de venir en aide à nos sœurs et à nos frères. Comme le Pape émérite Benoît XVI écrivait : « La prière que nous reprenons à chaque messe : ‘Donne-nous notre pain de ce jour’, nous oblige à faire tout notre possible, en collaboration avec les institutions internationales, publiques et privées, pour que cesse ou au moins pour que diminue dans le monde le scandale de la faim et de la sous-alimentation dont souffrent des millions de personnes, surtout dans les pays en voie de développement ».

Je vous invite, tout au long du carême, à mettre en pratique ces trois piliers du carême à travers la campagne Carême de partage. Que ce soit en faisant un don lors du Cinquième dimanche, en jeûnant dans le cadre du JEÛNEsolidaire, ou en participant au Chemin de Croix virtuel le vendredi saint, nous avons la chance de partager l’amour cette saison.

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