Réflexion hebdomadaire du 5 avril, Sixième dimanche du Carême

Évangile : Matthieu 26,14—27,66 ou 27,11-54

Le dimanche des Rameaux : La joie de l’Évangile au cœur de notre foi

Les mots et actions qui ont transformé la vie de personnes pauvres — et riches — au temps de Jésus continuent d’émouvoir des cœurs partout dans le monde. Alors que la messe débute aujourd’hui, nous aussi sommes sur le bord de la route lorsque Jésus entre à Jérusalem, le saluant avec la foule en chantant et en nous réjouissant. Des nuages plus sombres sont à l’horizon. Dans l’Évangile d’aujourd’hui, nous faisons l’expérience de la Passion du Christ à travers la voix de saint Matthieu. On nous rappelle que Dieu, qui a le pouvoir de déplacer des montagnes, a choisi de venir sur Terre comme être humain. Non seulement est-il né dans une étable et a-t-il subi le rejet de sa communauté, mais il a fini condamné à mort par celles et ceux qu’il est venu sauver. Pourquoi Dieu choisirait-il cette voie ? Parce qu’elle était nécessaire pour partager la Bonne Nouvelle avec l’humanité de manière à ce que nous puissions la comprendre et nous y connecter intimement – la vie, la mort et la résurrection – c’est la joie de l’Évangile.

De ce point de vue, nous pouvons mieux apprécier certains des récents écrits du pape François, nous voyons comment le Saint-Père adopte souvent le ton humble, accessible et urgent du Christ pour discuter avec justesse de nos préoccupations modernes. L’exhortation apostolique La joie de l’Évangile et l’encyclique Laudato Si’ : Sur la sauvegarde de notre maison commune en sont deux exemples. En effet, ces documents nous invitent à regarder au-delà de nos distractions existentielles et matérielles (dont plusieurs sont exacerbées par la vie moderne) pour nous concentrer sur le cœur de notre foi. Que pouvons-nous apprendre en explorant, en renouvelant ou en fortifiant notre rapport avec l’Évangile et la création ?

Dans La joie de l’Évangile, le message est clair : nous devons amorcer « une période évangélisatrice plus […] joyeuse » et « une nouvelle rencontre » avec Jésus. Tout au long de son exhortation, le pape François guide ses fidèles dans un examen de conscience. En offrant des conseils afin d’éviter le pessimisme, ou en suggérant « d’avoir partout des églises avec les portes ouvertes », il nous rappelle doucement (et parfois fermement) qu’une Église active et efficace ne peut prospérer dans le vide. Il préfère ouvertement « une Église accidentée, blessée et sale pour être sortie par les chemins, plutôt qu’une Église malade de la fermeture et du confort de s’accrocher à ses propres sécurités ». Dans l’Évangile d’aujourd’hui, c’est le Christ que nous rencontrons. Nous le rencontrons comme celui qui entre dans la Ville Sainte avec une humble joie et qui se retrouve bientôt meurtri et blessé parce qu’il a choisi de rejeter la sécurité de sa divinité en prenant une forme humaine.

À maintes reprises, le pape rappelle les liens entre l’Église, qu’il voit comme un « hôpital de campagne », et sa mission sociale, particulièrement en ce qui concerne le traitement réservé aux personnes pauvres. Pour vivre pleinement La joie de l’Évangile, nous devons, du mieux que nous le pouvons, adopter l’attitude et le comportement de Jésus envers les personnes qui vivent dans la pauvreté ou l’isolement. Le Saint-Père invite également la communauté chrétienne à contribuer à « résoudre les causes structurelles de la pauvreté et [à] promouvoir le développement intégral des pauvres ». Sommes-nous prêts à entrer dans la Ville Sainte comme Jésus le fait, prêts à rencontrer celles et ceux qui ne partagent pas la joie de l’Évangile et à souffrir de leurs mains ?

Bien que Laudato Si’ semble se concentrer surtout de l’environnement et sur la relation fondamentale entre les êtres humains, la nature et Dieu, les fondations établies par La joie de l’Évangile y sont clairement présentes. Le pape nous rappelle que le don de la création est quelque chose que nous devons défendre, nourrir et chérir. Nous sommes les gardiens de la Création de Dieu, et non pas ses maîtres. Il nous demande de prendre du recul par rapport à notre société de consommation et de réfléchir aux façons dont nos modes de vie affectent non seulement la planète et les autres, mais aussi notre développement spirituel. Lorsque nous limitons nos interactions avec l’environnement, nous risquons d’en oublier l’importance. De même, nous risquons de perdre notre foi si nous ne la nourrissons pas. On nous demande d’apporter cette même joie au soin de la création.

En suivant l’exemple de Jésus, le pape François nous aide à démystifier et à bien comprendre certains des aspects les plus profonds de notre foi. Si nous portons vraiment attention à ses messages, nous pouvons mieux percevoir la véritable puissance, beauté et joie de notre foi. Ce dimanche, alors que nous préparons l’arrivée de Pâques, rappelons-nous l’immense sacrifice de Jésus et l’enthousiasme que les paroles et les actes d’un humble menuisier de Nazareth continuent de susciter dans le monde deux mille ans plus tard.


Nos six réflexions hebdomadaires feront le pont entre le texte d’Évangile proposé pour la liturgie dominicale et notre thème de campagne. Elles seront publiées chaque lundi sur notre site internet ou accessibles dans la section Ressources. Ce Carême, donnons avec coeur, Pour notre maison commune ! 

À vos crayons!

Pour les familles avec de jeunes enfants, nous vous invitons à découvrir les réflexions hebdomadaires du Bulletin familial 2020. Chaque réflexion est accompagnée d’une illustration. Cliquez sur l’image pour télécharger l’illustration ainsi que la réflexion de ce dimanche.

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