Devant un camp de réfugiés au Bangladesh, le cardinal Luis Antonio Tagle, président de Caritas Internationalis, a déclaré : « Ce camp est un appel au monde entier, un appel à des politiques meilleures, basées sur la compassion et la solidarité ». Le président de Caritas Internationalis s’est rendu à Cox’s Bazar au Bangladesh les 3 et 4 décembre derniers. Il a pu voir comment le réseau Caritas, dont Développement et Paix – Caritas Canada est membre, contribue à fournir une aide, des abris, de l’eau, des installations sanitaires, des articles de première nécessité, ainsi que la protection pour ces gens qui ont fui la répression brutale en Birmanie (aussi appelée Myanmar). Visionnez ce message que le cardinal Tagle a enregistré dans le plus grand camp de réfugiés au monde, le camp de Kutupalong :
Depuis août 2017, la violence généralisée dans l’État de Rakhine en Birmanie a entraîné la fuite de 700 000 Rohingyas vers le Bangladesh – qui compte maintenant près d’un million de réfugiés Rohingyas. Le cardinal Tagle s’est entretenu avec quelques familles dans le camp de Kutupalong, le plus grand des 30 sites de réfugiés de Cox’s Bazar. Il a visité des points de distribution d’aide, des espaces d’accueil pour les enfants et des maisons modèles construites par Caritas.
Le cardinal Tagle trouve un nouvel espoir au Bangladesh
« C’est une chose de lire des rapports et des articles, mais c’est autre chose d’être ici, de voir, de toucher la réalité », souligne le cardinal. « Une partie de moi est attristée de voir l’humanité tolérer encore une telle souffrance. Quand apprendrons-nous de nos erreurs, quand serons-nous capables d’empêcher qu’une telle crise se reproduise? Comme communauté internationale et comme famille humaine, pouvons-nous revenir à nos fondements de dignité, d’aide et de compassion? » ajoute-t-il. Malgré tout, le cardinal Tagle souligne que sa visite lui redonne espoir. Caritas Bangladesh, avec l’appui de Développement et Paix–Caritas Canada et d’autres organisations de notre réseau, a pu aider près de 500 000 réfugiés Rohingyas depuis le début de la crise. Voici quelques exemples :
- 85 000 familles ont reçu de la nourriture,
- 5 millions de graminées, 8000 greffons de bambou et 90 000 boutures ont été plantés,
- 8 500 kits de construction pour des abris améliorés ont été distribués,
- 261 latrines, 27 puits tubulaires profonds et 170 espaces de douches ont été construits,
- 15 000 ménages ont reçu des cuisinières et des bonbonnes de gaz rechargeables.
En partenariat avec Caritas Bangladesh, Développement et Paix travaille depuis plus d’un an pour répondre aux besoins urgents des réfugiés Rohingyas dans le district de Cox’s Bazar.
Faites un don pour soutenir notre travail auprès des réfugiés Rohingyas au Bangladesh, afin que plus de familles puissent obtenir l’aide dont elles ont besoin.
Selon le cardinal, Caritas fait un excellent travail
« Je vois ici aujourd’hui de la souffrance humaine, mais je vois aussi cet espoir que la confédération Caritas apporte aux gens » dit-il. « Ils font tout ce qu’ils peuvent, avec peu de ressources, pour réaffirmer la dignité de ces gens. Caritas Bangladesh, une petite Caritas au sein de notre famille, fait un excellent travail, rendu possible grâce à la collaboration de plusieurs autres organisations Caritas. »
Le cardinal Tagle a piloté la campagne mondiale Partagez le chemin pour les personnes réfugiées et migrantes. « L’objectif de Partagez le chemin est simple – développer une culture de la rencontre avec les nombreuses personnes migrantes, réfugiées et déplacées dans le monde, y compris les victimes de trafic humain, d’exploitation et de nouvelles formes d’esclavage » ajoute-t-il.
« C’est pourquoi je suis ici au Bangladesh – pour écouter ces gens qui ont été forcés de fuir leurs foyers. En faisant cela, il arrive qu’on découvre que leurs histoires sont nos histoires, leurs rêves nos rêves, leur souffrance notre souffrance. Nous partageons le même chemin. »
Apprenez-en davantage sur la campagne Partagez le chemin
L’Avent est une période d’attente
Ce voyage a lieu un an après que le pape François ait visité le Bangladesh et la Birmanie avec son message de dialogue et de paix. « Et me voici ici, en cette première semaine de l’Avent, avec ces gens qui veulent avoir un avenir » dit le cardinal Tagle. « Pour nous, l’avent n’est pas l’attente de quelque chose, mais l’attente de quelqu’un. Jésus, qui est né pauvre, qui est devenu un réfugié, mais qui n’a jamais cessé d’aimer. J’espère que mon message en provenance de ce camp nous encouragera tous et toutes à ne jamais se fatiguer d’aimer. »