Bien commun

Nous devons tous prendre en compte le bien d’autrui, et le bien de toute la famille humaine, dans l’organisation de notre société – sur le plan économique, politique et juridique. La réalisation et la protection de la dignité humaine passent par notre relation avec la société dans son ensemble. Nous devons aimer notre prochain, localement et à l’échelle mondiale, et accorder la priorité au bien de la famille humaine sur les intérêts commerciaux.

Dieu a destiné la terre et tout ce qu’elle contient à l’usage de tous les hommes et de tous les peuples, en sorte que les biens de la création doivent équitablement affluer entre les mains de tous, selon la règle de la justice, inséparable de la charité.

Gaudium et Spes, 69

Les exigences du bien commun… concernent avant tout l’engagement pour la paix, l’organisation des pouvoirs de l’État, un ordre juridique solide, la sauvegarde de l’environnement, la prestation des services essentiels aux personnes, et dont certains sont en même temps des droits de l’homme: alimentation, logement, travail, éducation et accès à la culture, transport, santé, libre circulation des informations et tutelle de la liberté religieuse. Il ne faut pas oublier l’apport que chaque nation est en devoir de fournir pour une véritable coopération internationale, en vue du bien commun de l’humanité tout entière, y compris pour les générations à venir.

Compendium de la doctrine sociale de l’Église, 166

Exemple en action

Développement et Paix appuie des organisations qui recherchent le bien de toute la communauté, plutôt que d’une personne ou d’une entreprise en particulier. Depuis 2003, Développement et Paix soutient et plaide pour des sources d’eau publiques, tant au pays qu’à l’étranger. Alors que, traditionnellement, l’eau était partagée entre les agricultrices et agriculteurs locaux, la Banque mondiale et d’autres organismes internationaux ont exercé des pressions sur plusieurs pays afin de privatiser la gestion des ressources naturelles comme la distribution de l’eau. En Indonésie, l’un des partenaires de Développement et Paix promeut la gestion communautaire de l’eau et s’efforce de renforcer le contrôle public et l’accès à l’eau potable dans les zones rurales et urbaines. Leur plaidoyer porte principalement sur l’eau comme un droit humain. Ici, au Canada, où nous avons accès à des systèmes d’eau potable et de filtration sûrs, Développement et Paix a plaidé en faveur de zones « libres d’eau embouteillée », et en 2003 des membres ont rendu visite aux gouvernements municipaux et leur ont remis la Déclaration sur l’eau en cinq principes reconnaissant la primauté des personnes sur le profit, l’accès à l’eau comme un droit humain fondamental et l’eau comme un bien commun – et non comme une ressource à exploiter pour le gain individuel ou commercial.