L’État est un instrument de promotion de la dignité humaine, de protection des droits de la personne et d’édification du bien commun. La subsidiarité veut que ces fonctions du gouvernement soient effectuées au plus bas niveau possible, tant qu’elles peuvent être réalisées de façon adéquate. Sinon, des paliers plus élevés de gouvernement doivent intervenir. Ce principe va de pair avec la participation, le principe selon lequel tous les peuples ont le droit de participer à la vie économique, politique et culturelle de la société, et aux décisions qui affectent leur communauté.

On assigne à l’autorité le rôle primordial de reconnaître et de respecter les droits et les devoirs des citoyens, d’en assurer la conciliation réciproque, la défense et le développement.
Saint Jean XXIII, Pacem in terris, 77
La doctrine sociale de l’Église a élaboré le principe de subsidiarité : ce qu’une personne peut faire par elle-même ne doit pas être fait par une autorité supérieure. Selon celui-ci, une instance supérieure ne peut pas ravir à la personne ses capacités. Une société d’ordre supérieur ne doit pas assumer des fonctions qui reviennent à une société d’ordre inférieur, la privant de ses compétences. Son rôle est plutôt d’intervenir » subsidiairement « , de la secourir donc en cas de nécessité. (YOUCAT 323)
Exemple en action
Plutôt que d’envoyer des « experts du développement » gérer les projets dans les pays du Sud, ou des volontaires canadiens travailler sur des projets à l’étranger, Développement et Paix soutient les organisations locales à la base. Ce sont nos « partenaires » et leur travail consiste à promouvoir des solutions de rechange aux systèmes injustes et à trouver des solutions propices à la prospérité de la communauté dans son ensemble. Reconnaissant l’expertise de la population locale sur les questions qui affectent leur communauté, Développement et Paix les appuie dans leur rôle d’acteurs de leur propre développement. Cette approche affirme la dignité et de la capacité de toutes les personnes.