Consulter le résumé du rapport annuel 2022-2023 (présentation PowerPoint).
L’année 2022-2023 a été synonyme de changement, mais aussi d’une augmentation constante des conflits et des événements climatiques extrêmes qui affectent les populations sur tous les continents. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés a indiqué que 110 millions de personnes avaient été déplacées de force en 2023, un chiffre qui a plus que doublé en l’espace d’une décennie ! Dans ce contexte, la mission de notre organisation est toujours aussi pertinente.
En étant membre actif de la confédération Caritas Internationalis depuis maintenant 25 ans, la situation mondiale ne fait que renforcer notre engagement et notre détermination à s’attaquer aux causes de la pauvreté, tout en répondant aux urgences qui affectent les familles les plus appauvries de notre planète.
En mai 2023, Développement et Paix – Caritas Canada a pu envoyer quatre représentant·e·s, à l’assemblée générale de Caritas Internationalis qui s’est tenue à Rome. Plus de 350 personnes déléguées et observatrices provenant de 160 pays ont pu échanger sur des enjeux mondiaux pendant une semaine. La rencontre s’est achevée par l’élection d’un nouveau président et d’un secrétaire général. D’ailleurs, lors de l’audience avec le pape François, celui-ci réaffirmait que Caritas agit au nom de l’Église catholique pour offrir l’amour du Christ aux personnes les plus démunies.
Cela nous stimule à poursuivre nos campagnes de plaidoyer. À l’automne 2022, nous avons conclu notre campagne Les gens et la planète avant tout demandant au gouvernement canadien de tenir les compagnies canadiennes œuvrant à l’étranger, socialement responsables de leurs actes. Ce sont 43 000 signatures qui ont été remises au Parlement canadien. De ce nombre, les membres de notre organisation ont amassé 28 375 signatures et ont rencontré 50 personnes députées.
Pour donner suite à l’Assemblée d’orientation du mois de juin 2022, où ont été choisies les grandes orientations stratégiques pour les cinq prochaines années, nous avons travaillé tout au long de l’année à la production de notre plan stratégique 2023-2028.
Après une longue consultation, le Conseil national a également adopté de nouveaux règlements généraux. Cela a donné lieu à la tenue en ligne, en février 2023, de notre première Assemblée générale annuelle nationale. Cet événement historique a rassemblé 178 membres diocésains.
Nous voudrions prendre ce moment pour remercier plus particulièrement notre réseau de membres, de donatrices et donateurs, ainsi que les évêques du Canada. Votre engagement continu, votre grande disponibilité, votre participation active et votre soutien permettent à Développement et Paix – Caritas Canada d’accomplir sa mission.
Présidente du Conseil national
Directeur général
Présidente : Brenda Arakaza
(représentante des jeunes francophones)
Vice-présidente : Tashia Toupin (Ouest)
Trésorier : Danny Gillis (Atlantique)
Secrétaire : Frank Fohr (Ontario)
Membre : Mgr Pierre Goudreault
(évêque, Québec)
Don Devine (Atlantique)
Gabrielle Dupuis (Ontario)
Simone Fournier (Québec)
Mgr Jon Hansen (évêque, Ouest)
Mgr Peter Hundt (évêque, Atlantique)
Reanne Laurie (représentante des
jeunes anglophones)
Teresa McKerral (Ouest)
Jason Noble (Québec)
Boris Polanski (Québec)
Mgr Pierre-Olivier Tremblay (évêque, Ontario)
investis dans des projets à l’étranger.
en Afrique, en Amérique latine, en Asie, en Europe de l’Est et au Moyen-Orient.
de développement communautaire et d’aide humanitaire dans 34 pays.
touchées par nos projets et programmes à l’étranger.
inscrits dans plus de 60 diocèses à travers le Canada.
aux 264 activités régionales partout au Canada.
participent au programme pour les écoles catholiques et au JEÛNEsolidaire.
reçus.
Montant investi du 1er septembre 2022 au 31 août 2023 dans les régions suivantes :
Du 1er septembre 2022 au 31 août 2023
Veuillez noter que nous avons revu la présentation de nos états financiers pour améliorer la clarté et la transparence.
Le processus démocratique demande qu’on poursuive le chemin du dialogue inclusif, pacifique, constructif et respectueux entre toutes les composantes de la société civile dans chaque ville et chaque nation.
En mai 2023, nous avons conclu une entente de partenariat avec le gouvernement du Canada pour le Programme d’éducation électorale et de gouvernance inclusive en RDC (EEGIR). Le programme d’une durée de six ans, sera mis en œuvre dans l’ensemble du pays en collaboration avec la Commission épiscopale nationale du Congo (CENCO) à travers l’initiative Dynamique Femmes pour la paix de la Commission épiscopale Justice et Paix (CEJP) et ses 29 noyaux Dynamiques Femmes au niveau diocésain.
EEGIR vise une plus grande inclusion des femmes et des groupes marginalisés à la vie politique en RDC par des campagnes d’éducation civique et électorale; par la réduction des obstacles éducatifs, culturels et économiques auxquels les femmes sont confrontées; par leur mobilisation dans le processus électoral de 2023 et de 2028 et l’observation de la gouvernance inclusive. Parmi les personnes rejointes par le programme, 10 millions de femmes seront directement touchées.
Notre partenaire PAYOPAYO1 travaille dans les villages pour promouvoir la participation des communautés dans la gestion des ressources naturelles et la sauvegarde de l’environnement. Il encourage et soutient les gens du village ainsi que les petites agricultrices et petits agriculteurs dans l’organisation et le développement de moyens de subsistance durables afin de réduire leur dépendance à l’égard des ressources extérieures. La participation citoyenne est essentielle, car la population travaille avec les autorités du village dans la recherche de financement auprès de différents paliers gouvernementaux.
PAYOPAYO vise également la réalisation d’un système d’apprentissage commun et la restauration de l’esprit de travail collectif entre les villageoises et les villageois. Ceci signifie que tout le monde travaille ensemble en identifiant des problèmes communs, en recherchant des solutions et en travaillant collectivement à la mise en œuvre de solutions.
Cette année, un nouveau projet de « Fermes d’apprentissage » ou « Écoles de terrain » a été lancé. À la fin du projet en 2025, il est attendu que 250 jeunes femmes et hommes pourront agir en tant qu’organisatrices et organisateurs communautaires et auront lancé au moins 20 actions collectives pour le développement durable de leurs villages respectifs. Ceci signifie l’adoption d’une nouvelle forme durable d’agriculture et/ou d’énergie alternative et la création d’au moins 10 entreprises sociales rurales durables appartenant à ces villages.
1 Le mot Payopayo signifie « épouvantail » en langue mandar. La figure de l’épouvantail est un symbole d’amitié avec les communautés paysannes, car il protège les récoltes.
En avril, pour souligner le 10e anniversaire de l’effondrement du Rana Plaza, une tragédie ayant coûté la vie à plus de 1 000 personnes travaillant dans l’industrie de la mode rapide au Bangladesh en 2013, nous avons participé à un événement regroupant d’autres organisations qui militent, comme nous, pour la diligence raisonnable des entreprises canadiennes à l’étranger.
Le lendemain, un groupe incluant notre directeur général s’est rendu au Parlement canadien à Ottawa pour rencontrer des personnes députées et leur remettre une pétition signée par plus de 43 000 Canadiennes et Canadiens.
Les membres de Développement et Paix – Caritas Canada ont recueilli 28 375 de ces signatures lors de la campagne Les gens et la planète avant tout, soit plus de la moitié ! La pétition demandait au gouvernement du Canada d’adopter une loi contraignante sur la diligence raisonnable en matière de droits humains et d’environnement des entreprises canadiennes œuvrant à l’étranger afin de prévenir, traiter et réparer toutes violations, et ce tout au long de la chaîne d’approvisionnement.
Une telle loi pourra empêcher les abus et que d’autres catastrophes comme celle du Rana Plaza ne se produisent.
Certaines manifestations de cette crise climatique sont déjà irréversibles pour des centaines d’années au moins, […] nous ne pouvons plus arrêter les énormes dégâts que nous avons causés. Nous avons juste le temps d’éviter des dégâts encore plus dramatiques.
Au Nigeria, notre partenaire Health of Mother Earth Foundation (HOMEF, Fondation Santé de la Terre Mère) travaille sur les questions de justice climatique et de pollution pétrolière, ainsi que sur la souveraineté alimentaire. Cette année, nous avons soutenu le lancement du projet Guérir notre terre : Remettre en cause l’extractivisme et l’accaparement des terres. Ce projet cherche à protéger et à mieux défendre les droits des agricultrices et des agriculteurs des communautés de Goi et d’Ibeno, dans le sud du Nigeria, qui se trouvent sur des terres menacées par l’industrie pétrolière.
En renforçant les connaissances et les capacités des communautés dans la région ciblée, plus de 3 000 personnes seront en mesure de signaler les impacts cachés des activités extractives sur leurs sources de revenus et de se mobiliser contre ceux-ci. Le projet permettra d’amplifier la voix des communautés et de les mettre en contact direct avec les décideurs politiques.
Déjà en août 2023, HOMEF a rencontré 50 représentant·e·s des communautés d’Eteo et d’Okoro-Utip pour discuter des impacts récents des déversements de pétrole qui ont pratiquement privé la communauté de ses terres agricoles et de ses cours d’eau. Des échanges ont également eu lieu sur la mise en place du projet à travers la surveillance communautaire de pollution environnementale, les recherches communautaires participatives et les actions directes de plaidoyer.
Au Paraguay, notre partenaire, la Pastoral Social Diocesana de Coronel Oviedo (PSCO, Pastorale sociale diocésaine de Coronel Oviedo) a mis en place un projet pour promouvoir et renforcer le système agroécologique et environnemental avec les familles paysannes de son diocèse. Le projet favorise notamment la collaboration entre différents districts pour la défense des politiques publiques et touche environ 3 000 personnes, membres de 460 familles, provenant de six districts de la région.
Il soutient également les familles paysannes dans l’amélioration de leur pratique de production agroécologique avec des systèmes de production alternatifs comme l’agroforesterie, la pisciculture et l’agriculture biologique. Ces nouvelles pratiques permettent aux familles de se nourrir avec leur propre production et de préserver ainsi leur environnement. Ceci assure la sécurité alimentaire, la viabilité économique et la résistance des communautés face aux changements climatiques et à l’accaparement des terres.
Certains groupes de femmes, de jeunes et d’adultes mettent en œuvre des formations et des ateliers sur divers sujets tels que le plaidoyer et les questions de genre pour une participation égalitaire dans le projet ; la production animale, la gestion post-récolte ou sur différentes techniques agricoles. Les familles développent ainsi des projets de commerce équitable et améliorent leurs revenus par la réalisation de petites foires alimentaires et la création de commerces.
Tête d’affiche de notre campagne Carême de partage, Raquel Soto, une cinéaste militante travaillant pour notre partenaire, l’Asociación Campesina de Antioquia (ACA, l’Association paysanne d’Antioquia) en Colombie a été parmi nous du 17 au 30 mars 2023. Étant la première visiteuse de solidarité depuis cinq ans, Raquel était très attendue et a participé à plusieurs événements entre Montréal et Moncton. Pour la portion québécoise de sa visite, seulement vingt-quatre heures après son atterrissage, elle s’adressait à 300 personnes réunies à l’Église La Nativité de La Prairie pour un concert-bénéfice au profit de notre organisation.
Raquel a également participé au Rendez-vous de l’international de l‘Université de Montréal et du monde et a pu présenter à la communauté universitaire son documentaire Me retrouver à nouveau lors de l’atelier « La création documentaire comme outil de défense de la vie et du territoire en Colombie ». Pour conclure le volet montréalais de sa tournée, Raquel a été l’une des panélistes de l’événement Du Sud EAU Nord : Les communautés locales au cœur de la défense de la vie et du territoire, organisé dans le cadre de la Journée mondiale de l’eau.
Les activités de Raquel au Québec ont été rendues possibles grâce à l’appui financier du ministère des Relations internationales et de la Francophonie.
La présence croissante des femmes dans la vie sociale, économique et politique au niveau local, national et international, ainsi que dans le domaine ecclésial, est un processus positif.
En Haïti, près d’un tiers des femmes ont été victimes d’une forme ou d’une autre de violence basée sur le genre (VBG). Notre partenaire Fanm Deside1, situé sur la côte sud-est d’Haïti, s’attaque directement à cette problématique. Fanm Deside fournit une aide médicale, psychosociale et juridique aux femmes victimes de VBG. L’organisation forme aussi les femmes rurales à la détection et à la prévention de telles violences, elle sensibilise le public et promeut des rôles masculins positifs pour les maris et les pères, afin de réduire la violence domestique. Un refuge temporaire pour les femmes en situation de crise est également disponible.
Plusieurs événements ont été organisés dans la dernière année pour sensibiliser les populations et prévenir la VBG. Notamment, lors de la Journée internationale contre la violence à l’égard des femmes et des filles, Fanm Deside a organisé des activités de formation avec des femmes de milieu rural dans la région de Belle Anse, où la VBG est en augmentation.
Pour la fête des Pères, 40 hommes ont participé à un événement qui promouvait des modèles masculins positifs et visait à encourager une présence paternelle accrue dans la vie des enfants.
1 Fanm Deside veut dire « femmes déterminées » en créole.
En Bolivie, notre partenaire, le Centro de educación y de promoción de la salud integral (CEPROSI, Centre d’éducation et de promotion de la santé intégrale) joue un rôle déterminant dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG). Dans les villes de La Paz et d’El Alto en Bolivie, les femmes immigrantes des zones rurales se retrouvent avec peu de possibilités de développement économique, technique, culturel, psychosocial et émotionnel. Elles sont donc plus susceptibles de devenir des victimes de violences physique et sexuelle.
Le CEPROSI a mis sur pied le projet : Les femmes et les hommes luttent ensemble contre la VBG. À travers les 600 femmes membres des 24 centres Sembrando semillas 1 , il vise à sensibiliser la population aux différentes formes de VBG et à lutter contre celles-ci. Par le biais d’activités concrètes renforçant les capacités individuelles et collectives des femmes, elles deviennent plus autonomes dans l’aspect économique, émotionnel et relationnel. En travaillant avec les hommes ayant commis des agressions, par mandat de la Cour du département de justice de La Paz, le projet cherche à transformer la masculinité dominatrice et à promouvoir des modèles alternatifs dans le but de les sensibiliser, les rééduquer, les sortir du cercle de la violence et les transformer en agents de changement contre la VBG.
1 Semer des graines
Nous sommes heureux de notre relation de plus de 50 ans avec la Ligue des femmes catholiques du Canada (CWL pour son acronyme anglais). La justice sociale est depuis longtemps l’un de nos piliers communs, aux côtés de la foi et du soutien aux communautés appauvries.
Dans le cadre du programme 1 %, qui connaît un succès de longue date, les membres de la CWL sont invitées à mettre de côté un pour cent de leurs dépenses discrétionnaires pour faire un don à notre organisation. Ces fonds sont liés à des projets qui améliorent la vie des femmes et des enfants. L’année dernière 29 485 $ ont été amassés par plus de 70 000 femmes.
En République démocratique du Congo, leur soutien a donné l’occasion à 200 femmes de participer à un programme d’alphabétisation fonctionnelle avec Caritas Kilwa Kasenga. Cela leur a permis de développer des activités génératrices de revenus dans les domaines de l’agroforesterie, la pâtisserie et autres.
Dans la région du Sahel, grâce à la récupération de terres agricoles et pastorales devenues arides au Niger ; à la fixation de dunes de sable au Nord du Mali ; à la revalorisation et au reboisement de forêts villageoises au Burkina Faso, 200 hectares d’espaces productifs ont été mis à la disposition des communautés bénéficiaires du projet. Ceci a grandement contribué à l’amélioration de la sécurité alimentaire et financière des femmes maraîchères et de leurs familles, tout en renforçant la résilience environnementale.
Nous leurs sommes très reconnaissants pour leur engagement et leur soutien continu !
Ouvrir et tracer un chemin de paix est un défi d’autant plus complexe que les intérêts qui sont en jeu dans les relations entre les personnes, les communautés et les nations, sont multiples et contradictoires. Il faut avant tout faire appel à la conscience morale et à la volonté personnelle et politique. La paix, en effet, trouve sa source au plus profond du cœur humain, et la volonté politique doit toujours être revigorée afin d’initier de nouveaux processus qui réconcilient et unissent personnes et communautés.
Au Cambodge, l’estimation des peuples autochtones est d’environ 400 000 personnes et représente entre 2 % et 3 % de la population totale. La reconnaissance des peuples autochtones, leurs droits et leurs terres est un processus long et ardu. Le mécanisme d’obtention de titres fonciers autochtones pour les terres communales (Indigenous Communal Land Titling, ICLT pour son acronyme anglais) est extrêmement complexe, car il inclut 29 différentes étapes à suivre avec trois différents ministères.
Notre partenaire Indigenous Community Support Organization (ICSO, Organisation de soutien aux communautés autochtones) a mis en place le « Projet sur les droits fonciers des populations autochtones » pour appuyer les démarches de 12 906 autochtones, issus de 22 communautés ciblées, dont 6 529 femmes. ICSO utilise le processus d’obtention des ICLT pour mobiliser la communauté. C’est ainsi que les personnes apprennent à travailler et à trouver des solutions ensemble, car chacune des 29 étapes représente une petite victoire et l’obtention des titres fonciers est une grande récompense.
En 2023, une communauté de Pa Tang a obtenu des ICLT équivalents à 623,91 hectares de terre. Ceux-ci incluent des terres résidentielles, des terres agricoles, des terres spirituelles et des terres forestières funéraires. Ainsi, ces terres sont sécurisées par la procédure d’enregistrement de l’ICLT et bénéficient à 87 ménages, soit 396 personnes, dont 194 femmes, du groupe autochtone Charai, ce qui garantit la poursuite du développement des droits socio-économiques et culturels de la communauté.
Au Yémen, en Syrie et au Liban, nos partenaires appuient des mécanismes locaux de prévention des conflits et de promotion de la paix, plaident pour l’État de droit et contre l’impunité, et appuient la participation démocratique et citoyenne des populations dans leurs pays.
Cette année, répondant aux attentes d’environ 300 jeunes activistes au Moyen-Orient, dont plus de la moitié étaient des femmes, nous avons soutenu plus de 35 programmes de formation et d’encadrement organisationnel de leurs associations ainsi que dix conférences nationales, et huit campagnes de plaidoyer tant au niveau local que national. Également, à Beyrouth, cinq jeunes de niveau avancé dans nos programmes ont reçu des formations universitaires et de recherche-action. Ces jeunes deviendront des acteurs influents de consolidation de la paix dans leur pays et dans la région.
Nos partenaires ont travaillé ardemment pour faire ressortir le rôle des jeunes femmes pacifistes et leaders communautaires. Les femmes ont contribué activement au dialogue local pour la paix et ont discuté sur des enjeux comme la sécurité et la justice sociale avec les autorités, les miliciens et les chefs religieux de leurs municipalités.
D’autres activités de mobilisation mettant de l’avant les jeunes ont été réalisées dans la région. Au Yémen, en faveur du désarmement, en Syrie, pour le dialogue intercommunautaire et pour la citoyenneté inclusive, et au Liban, contre la corruption des élu·e·s et l’oubli des personnes blessées avec un handicap.
En avril 2023, un conflit a éclaté au Soudan faisant près de 850 victimes et 1,4 million de personnes déplacées. En réponse à l’appel du pape François, nous avons organisé un chapelet virtuel pour la paix. Plus de 170 personnes à travers le pays se sont jointes à nous dans un message d’union et de solidarité.
Notre chargée de programmes en aide humanitaire pour la région a donné une explication et un aperçu de la situation telle que rapportée par nos partenaires. Elle a également présenté sur une carte les pertes humaines et les déplacements de population et résumé les effets de la déstabilisation sur l’agriculture, les soins de santé et l’aide humanitaire.
Le chapelet a été enregistré et envoyé à nos partenaires soudanais pour témoigner de la solidarité des Canadiennes et des Canadiens. Celle-ci s’est manifestée à travers des bénévoles qui ont récité cinq dizaines du rosaire en français, en anglais, en arabe et en espagnol. Pour chaque dizaine, une intention de prière en lien avec les préoccupations de la population soudanaise touchée par le conflit a été formulée.
L’année 2022 a été synonyme de catastrophe pour le Pakistan. Entre juin et août, des pluies torrentielles et des inondations ont provoqué un désastre national sans précédent. Au plus fort des inondations, un tiers du pays était sous les eaux, 33 millions de personnes ont été affectées directement et de ce nombre, près de 8 millions ont été déplacées.
Nous avons répondu présents à l’appel de notre partenaire Caritas Pakistan et grâce à la générosité de nos membres, de l’archidiocèse de Toronto et du Conseil manitobain pour la coopération internationale nous avons contribué à hauteur de 221 902 $ à leur grand projet de reconstruction.
Ce montant a permis de soutenir les besoins de 9 828 ménages en offrant de la nourriture, des services d’eau, d’hygiène et d’assainissement (EAH) et d’aide au logement. Également, 3 727 personnes de ces ménages ont reçu du soutien médical et psychologique dans huit camps médicaux et 3 745 enfants ont pu poursuivre leur éducation dans des centres d’apprentissage temporaires.
En février 2023, deux tremblements de terre ont frappé le sud-est de la Türkiye et le nord-ouest de la Syrie, faisant environ 47 000 victimes et laissant un million de personnes sans-abri. En réponse à cette urgence, nous avons rapidement lancé un appel à la solidarité. La générosité des donatrices et des donateurs a permis de récolter 1 million de dollars.
En Türkiye, nous soutenons depuis mars 2023 les efforts des personnes déplacées et des locataires en attente de relogement. Elles s’organisent pour accéder à des coopératives d’habitation sociales et pour prendre part à des solutions d’habitation et de reconstruction aux normes, durables et écologiques.
En Syrie depuis le mois d’avril, nous contribuons à un projet de grande envergure de Caritas Syrie soutenu par Caritas Internationalis et ses membres. Il vise à soutenir à long terme 2 695 ménages touchés par le séisme, composés d’environ 11 375 personnes. Le projet permet de consolider les logements, d’offrir des services de santé et scolaires, et procure aussi de petits financements polyvalents qui permettent d’aider les personnes touchées à répondre à leurs besoins fondamentaux et vivre dans la dignité.
Au cours de l’été 2023 a eu lieu à l’espace expo La Mosaïque de la bibliothèque de la ville de La Pocatière, un évènement culturel de solidarité pour venir en aide aux victimes des tremblements de terre qui ont touché la Türkiye et la Syrie en février 2023.
Le collectif d’artistes solidaires de l’espace galerie La Clarté-Dieu et notre équipe du diocèse de Sainte-Anne-de-la-Pocatière ont organisé l’exposition « Faire œuvre belle » qui présentait des tableaux donnés par des artistes dont les œuvres ouvrent des fenêtres sur le monde pour nous aider à entrevoir l’avenir et nourrir l’espoir.
L’exposition, qui était sous la présidence de Mgr Pierre Goudreault, évêque du diocèse de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, a permis de remettre 3 000 $ à Développement et Paix – Caritas Canada pour répondre aux besoins de nos sœurs et nos frères en Türkiye et en Syrie.
« Les artistes parlent fort au cœur de l’humanité. Ils offrent cette possibilité de toucher les sensibilités individuelles et collectives, de susciter des rêves et des espoirs. »
— Roger Chabot, prêtre-artiste et animateur de La Clarté-Dieu.
de la part de 4 801 donatrices et donateurs dont 314 nouvelles personnes
reçus d’une valeur de 2 016 761 $
dans le Fonds de Solidarité grâce à un nouveau don de 200 000 $
Nous souhaitons la bienvenue aux 177 personnes qui sont devenues donatrices mensuelles Partagens à l’occasion du Carême de partage 2023. Bénéficiant d’un fonds de contrepartie mis sur pied par de généreuses personnes donatrices et des communautés religieuses, leur contribution annuelle de 71 000 $ a été doublée pour atteindre un mondant de 142 000 $.
Nous exprimons également notre gratitude envers les 4 801 donatrices et donateurs mensuels Partagens qui ont contribué cette année la somme de 1 622 450 $. Leur engagement nous inspire et nous donne des ailes. Ensemble, nous militons pour la justice sociale mondiale, nous unissons nos voix pour la paix et œuvrons pour la dignité de chaque individu en solidarité avec nos partenaires.
Les Partagens exercent une influence significative tout au long de l’année. Leur soutien est non seulement le moteur de notre mission, il nous encourage à poursuivre nos efforts pour un monde meilleur. Les donatrices et donateurs mensuels nous permettent d’assurer la stabilité financière dans l’accompagnement des partenaires qui travaillent auprès des communautés et renforcent notre capacité de réagir rapidement lors de secours d’urgence.
Au cours de la dernière année, nous avons reçu 51 769 $ en dons de titres boursiers. Ce choix stratégique des donatrices et des donateurs leur permet d’atténuer l’impact fiscal d’investissements qui ont pris de la valeur depuis leur acquisition, que ce soient des actions, des obligations, des placements à terme ou des fonds communs de placement.
Qu’ils proviennent d’une personne donatrice ou d’une société de gestion, les dons de titres boursiers permettent de contribuer davantage tout en préservant vos liquidités. En plus d’offrir une exemption totale de l’impôt sur les gains en capital, vous recevrez un reçu fiscal pour vos impôts. Cet avantage fiscal est une excellente façon d’accroître l’impact de votre soutien à la mission de Développement et Paix ― Caritas Canada.
Merci à nos donatrices et nos donateurs de titres boursiers pour leur générosité!
Pour soutenir à long terme les causes défendues par Développement et Paix – Caritas Canada, le Fonds de Solidarité est un outil tout désigné.
Les dons effectués dans le Fonds de Solidarité sont investis à perpétuité dans le respect de l’enseignement social de l’Église catholique. Une partie des intérêts générés par ces placements sont utilisés pour la mission de l’organisation et nous permettent de mieux planifier nos nombreux programmes outre-mer. La supervision de ces placements est assurée par notre comité des finances. Actuellement, le Fonds de Solidarité détient un montant de 9 915 453 $.
En contribuant au Fonds de Solidarité, les personnes donatrices nous permettent de relever des défis de taille à long terme qui mettent de l’avant des alternatives aux structures sociales, politiques, économiques et environnementales injustes tout en bénéficiant d’un avantage fiscal.
Cette année, notre présence s’est affirmée dans les médias traditionnels et sur le web, où nous avons fait des gains importants en visibilité. Que ce soit sur les réseaux sociaux, grâce aux contenus originaux que nous avons publiés ou dans la presse écrite, grâce à des entrevues et des prises de position sur l’actualité, nous ne sommes pas passés inaperçus.
Nous avons été présents dans les médias, tant pour parler de la trajectoire de notre organisme que pour contribuer à divers sujets. Que ce soit notre directeur général ou notre équipe des programmes internationaux, nous avons été sollicités 11 fois par différents médias au Canada et aux États-Unis pour parler de questions allant de l’augmentation du budget de l’aide publique au développement au blocage des nouvelles de la part de META et de ses conséquences.
Notre site Web demeure une excellente vitrine pour faire connaître notre travail au Canada et dans le monde.
Au total, 58 articles et 35 communiqués de presse ont été publiés et plus de 374 000 pages ont été vues au courant de l’année.
Nous prenons plaisir à communiquer avec nos sympathisantes et sympathisants comme le témoignent les 19 infolettres et communications spéciales envoyées à notre liste de 32 395 personnes.
Le taux d’engagement de nos abonné·e·s a connu une hausse que ce soit sur nos plateformes françaises ou anglaises, telles que Facebook, Instagram ou X (anciennement Twitter).
À l’international, nous avons également participé à des événements de grande envergure comme les Journées mondiales de la jeunesse à Lisbonne et l’Assemblée générale de Caritas Internationalis à Rome. Également, une de nos stagiaires, Yusra Shafi, était présente à la COP27 en Égypte en tant que représentante jeunesse de notre organisation dans une délégation organisée par KAIROS.
Nous rappelons avec reconnaissance le soutien financier du gouvernement du Canada, via Affaires mondiales Canada; du gouvernement du Québec, via le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs et celui des Relations internationales et de la Francophonie; du Conseil manitobain pour la coopération internationale; ainsi que des Franciscains du Canada, dans l’accomplissement de notre mission.
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Courriel : info@devp.org
Site Web : www.devp.org
Numéro d’organisme de charité : 1 1882 9902 RR 0001
Notre programme de coopération international est réalisé en partie avec l’appui financier du gouvernement du Canada agissant par l’entremise d’Affaires mondiales Canada.
Développement et Paix – Caritas Canada est l’organisme officiel de solidarité internationale de l’Église catholique au Canada et le membre canadien de Caritas Internationalis.
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